mardi 15 décembre 2009

Xmas lab. party

Avec pas mal de retard, voici le compte rendu de la fête de Noël (ou d'annonce de vacances ?) organisée pour les laboratoires du deuxième étage du Environmental Building (là où je bosse en fait).

Ladite fête était préparée depuis quelques semaines déjà, histoire que tout le monde soit au courant et puisse réserver sa soirée; ça en a pas empêché certains d'être absents. Elle a eu lieu dans un isakaya près de la gare, dans une moitié de salle réservée pour l'occasion qui, ce soir là, a accueilli une vingtaine de jeunes hommes, trois professeurs et une fille (on est plutôt dans un étage à tendance masculine).

La fête n'avait bien entendu de rapport avec Noël que son nom : aucun événement spécial n'est arrivé, pas de décoration, pas de repas spécial et pas même d'allusion à Noël dans le discours du premier "Kampai"... ce qui fait que j'ai de plus en plus de doutes sur le pourquoi de la soirée.

En quelques mots, on a enchaîné dans une ambiance alcoolisée des petits plats japonais :
- nabe,
- soba + oeuf cuits dans le bouillon du nabe,
- sashimi,
- riz (on va dire plus ou moins cantonais... histoire d'avoir un aperçu),
- karaage,
- cuisses de poulet,
- crevettes frites entières avec leur carapace (alors dis comme ça, ça a l'air dégueulasse de manger carapace et pattes... mais c'est pas mauvais du tout),
- flan "à la japonaise" (mais je doute qu'il s'agissait d'un chawan mushi),
- bol de riz baignant dans un bouillon pas bon (mais vraiment).


Et sinon, pourquoi ce billet ? Plus intéressant que la nature des plats que j'ai eu l'occasion de manger : la rencontre d'un éminent scientifique japonais (à droite sur la photo) ayant offert corps et âme à la recherche sur les trous noirs et la matière noire.


D'après un professeur, il serait allé jusqu'à gagné un prix Nobel et ferait parti du top Ten des scientifiques japonais.
J'ai bien tenté une recherche Google et scruté la liste des prix Nobels japonais, mais je n'ai pas réussi à retrouver notre homme (ou alors il a bien changé). Bon, ce serait plus facile si j'avais son nom ou bien encore l'année de sa prétendue nomination...
Quoi qu'il en soit, deux japonais et un japonais né américain ont bien reçu un prix Nobel pour des recherches sur la matière sombre; alors qui sait, peut-être l'homme que nous avons rencontré ne faisait que partie de l'équipe de recherche.


Enfin, voici d'abord une photo de groupe pour avoir une idée de la population de l'étage :


Puis un trombinoscope (plus ou moins complet, à deux absents près) de mon labo :









Merci à Anthony et à son appareil photo.

lundi 7 décembre 2009

Kamakura

Dimanche 7 Décembre, nouvelle sortie pour visiter un peu plus du Japon : direction Kamakura.

Mais qu'est Kamakura ?
J'aurais bien dit une petite ville typiquement japonaise, mais après une petite vérification, je me rends compte que ses 173 486 habitants en font déjà une honnête bourgade.

Et où la trouve-t-on ?
Elle est située au sud de Tôkyô, à 1h30 en train de Kashiwa.

Qu'a-t-elle de particulier ?
Elle a été la capitale du Japon au XIIIème siècle pendant la période Kamakura (du coup c'est facile à retenir), elle recèle de nombreux temples et autres monuments ainsi qu'un daibutsu (grand Bouddha).


Notre voyage a consisté à :
1. Se rendre à Kita-Kamakura et y visiter un grand domaine et ses temples,
2. Sur le chemin vers Kamakura, visiter un autre domaine plus ou moins dans le même genre,
3. Prendre le train jusqu'à Hase pour voir le grand Bouddha.


J'ai bien récupéré des pamphlets et brochures en anglais détaillant un peu plus le passé historique de chacun des sites visités, mais c'est pas comme si on avait pris le temps de les lire. Une fois n'est pas coutume, j'ai rentabilisé mon appareil photo, je vais donc laisser parler les images.
Pour ajouter deux trois mots, je dirais qu'il faut un bon jour pour visiter Kamakura. On est arrivé sur place vers 11h30, ce qui nous a laissé 5h de visite; il n'en faut pas moins, en prévoir un peu plus pour ceux qui souhaiteraient aussi traîner dans les boutiques à tourisme / stand dégustations de la rue commerçante à côté de la gare.

On commence par quelques photos en vrac :









Dans le second domaine visité, il y avait la possibilité de monter en haut d'une colline afin d'avoir une vue de la ville donnant sur la mer d'une part, et d'une vue sur le Mt Fuji d'autre part.

Voici ce qu'on aurait du voir :


Et ce qu'on a vu...



Une photo du grand Bouddha



Et pour finir, une image qui montre qu'Anthony existe bel et bien. En t-shirt le 6 Décembre, vive le chaud.






























Bonus stage ! LA triforce ! On a pu l'apercevoir à outrance dans le premier domaine (celui à côté de Kita Kimakura)


Si un jour j'apprends la signification de ce symbole une fois sorti de l'univers de Zelda, je n'hésiterais pas à éditer cet article.

jeudi 3 décembre 2009

A challenger appears !

Petite aventure qui mérite une entrée.

Tout commence Mardi, il est 13h, on a profité d'un bon repas, la journée se termine et rentre dans nos appartements respectifs.

Je décide cependant de faire un petit tour au combini du coin pour m'acheter deux-trois broutilles. Et ce qui ne devait être que routine se transforma en une étrange aventure.

Il faut savoir que mon vélo avait déjà éprouvé quelques aventures dont "La rencontre du Trottoir Sournois". Ainsi depuis un peu plus d'un mois, je roulais à l'aide :
- d'une roue avant désaxée
- d'une roue arrière un peu froissée
- de freins avant à ne plus utiliser

Mais revenons à notre histoire. Je roulais, pénard, parcourant les quelques centaines de mètres séparant mon domicile du combini susnommé. Une descente de trottoir et "PAF, pfiuuuuufififiuuuuu flap flap flap" : la roue avant se dégonfle.

Le retour de la loose me dis-je ! Voir mes aventures précédentes ici et . Je finis le peu de chemin qui me sépare du combini, je pose mon vélo et commence à examiner ma roue. Je suis penché depuis à peine trois minutes qu'un japonais - la soixantaine - m'interpelle, me questionne sur mon problème et me demande de le suivre à son magasin de l'autre côté de la rue.

"Cool, aurais-je crevé à côté d'un marchand de vélo ?"

Pas vraiment. Le magasin en question propose uniquement quelques plats à emporter. Le monsieur me demande si je suis pressé, ce à quoi je réponds par la négation. Sa femme arrive, échange quelque phrase avec son mari, s'en va puis revient avec une pompe.

"Ce ne sera pas suffisant ! J'ai quand même crevé" aurais-je voulu dire en japonais. On en restera à un "Tabun, TUBE wa kowareta ne ?", "Le tube est peut-être cassé" (parce-que non, je ne sais pas non plus dire "chambre à air").

Toujours plein de bonne volonté, le monsieur japonais me propose d'emmener le vélo sur sa terrasse pour ne pas gêner la circulation. Je m'exécute.

S'en suit une opération de démontage de pneu. On sort la chambre à air et localise les trous. La femme du monsieur arrive alors avec des rustines que l'on essai d'appliquer. Mais échec, les trous sont trop gros; il va falloir changer la chambre à air.

Entre temps, j'ai pu rencontré un peu plus de la famille. La fille du monsieur ainsi que sa petite fille de 3 ans qui m'a jugé d'un air menaçant en m'assénant un sec "mamjte". "Hajimemashite" moi aussi. Je parle un peu avec mon hôte, me demande si je vais au campus de l'université et si je connais un certain Stefan, allemand. Je réponds que non puis il me donne quelques noms d'étrangers jusqu'à tomber sur un nom que je connais (je ne suis toujours pas sûr que l'on parlait de la même personne, mais bon).

Et voilà la femme du japonais qui revient, une chambre à air à la main. Malheureusement, elle sera trop petite. Pas grave, je me débrouillerai bien pour en trouver une moi-même. Ce serait sans compter sur l'entrain sans limite de cette famille qui me propose de m'emmener au Leroy Merlin (NDLR: le nom n'est pas d'origine mais ça permet de se faire une idée). Aller/retour au magasin, j'ai réussi à payer moi-même ma chambre à air que l'on voulait m'offrir !

De retour chez mon bienfaiteur, séance démontage de roue / remplacement de chambre à air. On me propose même de me laver les mains dans leur salle de bain...

puis on m'offre le café ! Oulà, ça devient louche là ! Après réflexion, il aurait été plus prudent de ne pas accepter le café que l'on me proposait mais plutôt d'échanger ma tasse avec une des leurs (ça commence toujours comme ça les histoires de kidnapping). Tout va bien, la tasse était "clean". On, ou plutôt ils, papotent tandis que j'écoute poliment et la conversation dévie sur le cinéma (le monsieur japonais se révélant être grand fan de films étrangers). Il se lève, et s'approche d'une étagère recouverte de DVD gravés (pirate !) et les fait défiler devant mes yeux, me demandant pour chacun des titres, si je l'ai vu ou bien le connais. Puis, il commence à mettre un film ou deux dans son lecteur DVD et m'invite à m'asseoir dans un des fauteuils.

Très bien, tout est normal.

Quelques minutes passent... la petite fille refait un passage, plus joyeuse cette fois-ci, et tente de discuter avec moi en me présentant une herbe (elle devait être pas mal cette herbe, vu qu'elle était tout contente la petite). Mais bon, j'ai pas non plus le niveau pour comprendre le japonais enfantin.

D'autres minutes passent et je dis que je dois quand même rentrer bientôt (après tout, c'était véridique, on avait prévu un peu de geekage dans l'après-midi). Le japonais arrête le film puis me demande de le prendre, je pourrais le ramener quand je veux (les autres étudiants qu'il avait mentionné lorsqu'on réparait le vélo viendraient de temps en temps emprunter des films eux aussi). Enfin, il me dit que je peux venir quand je veux pour discuter et améliorer mon japonais, que je peux venir un soir pour manger avec eux, etc. puis me souhaite "bon voyage".

En partant, je lui demande tout de même son numéro de téléphone (pour ne pas non plus me ramener à l'arrache chez lui quand je devrai lui rapporter son DVD). J'en profite pour vérifier que c'est bien son vrai numéro en l'appelant devant lui (je commence un peu à être méfiant quand même), je lui demande son nom (il était temps) et le quitte direction...le combini ! Avec toute cette affaire, j'ai toujours mes courses en attente.

Voilà. Drôle de rencontre.