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samedi 30 janvier 2010

Where to go ?

Comme beaucoup n'ont encore jamais entendu parler du go, j'ai décidé d'y consacrer un petit article.

Une autre bonne raison réside dans ma récente découverte d'un "club" de go à l'université sur le campus de Kashiwa. "club" entre guillemets puisque composé à 90% d'étudiants partageant le même laboratoire.

Enfin, ça me permettra de jouer une à deux fois par semaine contre des vrais joueurs, c'est toujours mieux que sur internet. Deux membres ont par ailleurs un très bon niveau (2d et 4-5d pour ceux qui comprendront), j'espère pouvoir profiter de leur technique!

Sinon, le go, qu'est-ce ?

Le go est un jeu de plateau opposant deux adversaires (blanc contre noir) qui aurait vu le jour il y a 4000 ans en Chine. Pour donner un équivalent, sa popularité égale celle des échecs en occident (en gros, les gens connaissent les règles, mais faut toujours fouiner pour trouver des joueurs).

Les règles sont simples:
- le plateau (goban) se découpe en intersections (19*19 pour un plateau standard)
- les joueurs placent à tour de rôle, une pierre sur une intersection du goban
- les pierres adjacentes de même couleur sont dites connectées et forment un groupe
- un groupe possède autant de libertés que d'intersections adjacentes libres
- lorsque un groupe se retrouve privé de liberté - ce qui revient à être entourer de pierres adverses - , les pierres du groupe sont capturées et retirées du goban
- si un joueur ne veut plus jouer, il peut passer son tour
- quand deux joueurs passent leur tour d'affilée, le jeu prend fin

Bien évidemment, il est interdit de jouer une pierre si celle-ci se retrouverait sans liberté (interdiction au suicide)...

... sauf si jouer cette pierre permet de capturer un groupe adverse (en l'occurrence, celui qui entoure la pierre jouée). Donc tout ça risque de ne pas être clair, ce serait plus facile avec des exemples concrets.

À cela vient s'ajouter une règle supplémentaire, celle du "ko". Je ne vais pas tenter de l'expliquer pour éviter d'embrouiller qui que ce soit, je vais m'en tenir à une citation Wikipédia:
Pour éviter qu'une situation ne se répète à l'infini, la règle du ko (un mot japonais signifiant éternité) interdit de jouer un coup qui ramènerait le jeu dans une position déjà vue dans le courant de la partie.
En réalité, la formulation qui précède n'est pas commune à toutes les règles, car elle s'applique le plus souvent quand une pierre vient juste d'être capturée et que la pierre qui l'a capturée n'a qu'une seule liberté (voir la figure ci-contre) ; le coup consistant à capturer cette pierre ramène alors à la situation de jeu immédiatement précédente. C'est cette configuration qu'on appelle un ko et c'est le seul cas de répétition qui est interdit par la règle japonaise. En règle française, par exemple, les autres cas possibles de configuration répétitive (très rares) sont également interdits (on parle de règle de superko), tandis qu'en règle japonaise, une telle répétition annule la partie (mushobu : en compétition, elle doit être rejouée)

En cas de ko, la recapture immédiate étant interdite, le joueur doit donc jouer ailleurs, ce qui crée un changement sur le goban. Ainsi, si l'autre joueur ne comble pas le ko, la capture devient à nouveau autorisée. Le ko a donc pour effet de rendre une situation locale (au voisinage du ko) fortement dépendante de la situation sur le reste du goban. Les deux joueurs, s'ils veulent gagner le ko, sont en effet amenés à jouer des coups forçant ailleurs sur le goban, jusqu'à ce que l'un des deux joueurs décide d'ignorer une menace ailleurs sur le goban pour pouvoir gagner la bataille de ko.


Enfin, last but not least, le décompte des point. Plusieurs écoles s'affrontent et comptent les points différemment, je vais m'en tenir à la règle japonaise.
La règle japonaise se base sur le décompte de territoires; il s'agit des intersections vides entourées par des pierres de même couleur. Ainsi, si un groupe noir entoure 10 intersections vides, le joueur noir marque 10 points.
Cependant, une fois la partie terminée, si des pierres adverses subsistent dans un territoire, elles sont automatiquement capturées.
Et pour finir, chaque pierre capturée au cours de la partie (ou retirée lors du décompte des points) rapporte un point.


Bref, toutes ces explications complexes n'incitent pas forcément à jouer au go; pourtant, à bien y réfléchir, le go comporte très peu de règles et son apprentissage est très rapide (quelques minutes suffisent à assimiler les règles).


Pour jouer au go de chez soi, rien de plus simple:
- http://www.gokgs.com/applet.jsp propose une applet permettant de jouer en ligne contre d'autres joueurs
- une multitude d'intelligences artificielles existent pour jouer seul contre l'ordinateur (GnuGO en est une parmi d'autre). Il est intéressant de remarquer que contrairement aux échecs, les IA de go sont encore loin d'égaler le niveau des grands maîtres de par le nombre important de possibilités de coup différent.


Pour continuer l'article encore un peu plus, je conseillerais à tous ceux encore dubitatifs (et qui aiment les mangas) de lire "Hikaru no Go" qui relate - on s'en doute - de l'apprentissage du go par un jeune japonais.

Et si jamais, certains futurs étudiants à Kashiwa sont intéressés par le jeu, voici le site du club pour prendre contact avec eux: http://sites.google.com/site/utkashiwaigo/home/english

samedi 7 novembre 2009

Martin Burger King

Sous cette boutade se cache une aventure d'un soir qui nous aura coûté la modique somme de 2000 Yens et des broutilles, prix à payer pour un burger 7 étages.

Pourquoi un tel burger ?
Windows Seven sort au Japon en Octobre et quel meilleur coup marketing que de s'allier avec une franchise en difficulté au pays du soleil levant et de réaliser un burger Windows Seven. On l'aura compris, Seven comme le nombre de steaks.


Pour donner des chiffres :
- 7 * 113g = 791g de viande,
- +2000 kcal, énergie suffisante pour toute une journée,
- 1450 Yens, environ 11 Euros

Résumé de la situation :
1. Anthony découvre Jeudi 5 Novembre via Internet l'existence du burger. La date limite étant malheureusement fixée à fin Octobre.
2. Jeudi soir, je remarque que Timothé a pu déguster le burger ! Je me lamente mais apprend par sa réponse que l'opération est maintenue jusqu'au 6 Novembre.
3. Recherche des Burger King au Japon (et il y en a vraiment pas beaucoup, une quinzaine à tout casser), choix du Burger King le plus proche et planification de la soirée du lendemain.
4. On arrive Vendredi soir au dit fast-food et l'on commande la bête.

Tout sera peut-être résumé plus ou moins de la même façon sur le blog d'Anthony, le choix des mots pouvant varier, mais voici en 7 étapes l'aventure accomplie :

1. Excitation

Elle est montée petit à petit durant la journée. Depuis le repas de midi volontairement maigre à l'arrivée du burger sur nos plateaux. Expérience unique pour nous trois, défi pour notre masculinité, stimulus pour nos estomacs.
Prise en photo du monstre, déballage et ...



2. Dégustation

première bouchée qui s'ensuit, le gras débordant et aussi, le pain déchiré qui s'enfuit. Les doigts sont déjà allègrement graissés par le "jus" de viande qui coulait de toute part... c'est malsain mais bon,


3. Appréciation

on apprécie le burger pour ce qu'il est : un burger marketing dont le dessein n'est pas d'égaler le Royal Cheese ou autre empereur du fast-food. La soirée commence bien, le temps passe...

4. Habituation

... et s'installe la routine. Les bouchées se suivent et se ressemblent, les tranches de pain disparaissent petit à petit, se mêlant aux steaks trônant, triomphants entre elles. Le gras s'est fait littéralement absorber par le pain ou s'est laissé aller vers le plateau, la viande est sèche, le ketchup se fait rare, la salive ne se sécrète plus aussi facilement, dans nos têtes naissent des désirs,...


5. Rétractation

... des désirs d'abandon. Quand l'un d'entre nous se lève pour une pause, un autre lui vole sans remord, sans scrupule le ketchup qui lui reste. On commence à manger les steaks un par un, en soufflant de dépit entre chaque bouchée. Toutefois, on essai de se soutenir, on maintient notre moral, mais le rythme ralentit.

6. Abdication et détermination

Une seule solution, faire fi de son estomac, ne penser à rien mais à mâcher. Être déterministe jusqu'au dernier gramme, s'aider de boissons pour la déglutition peut-être mais oublier toute idée de résiliation pour atteindre notre but.
"A qui peut se vaincre soi-même, il est peu de chose qui puisse résister." disait Louis XIV.

7. Consécration

Veni, vidi, vici,
the rest is history.